Cent pas plus loin...

Il était au calme et se remettait difficilement des vas et vient incéssant des visiteurs de ce dernier mois, quand il l'avait vu arriver.

Un homme. Il ne croit pas le connaitre, mais se méfie de sa tête qui déraille le vieux.... L'est prop' sur lui, c'pas un mendiant...Faudrait pas commettre d'impair.

Comme il est dans un bon jour, il allait même presque aller jusque sourire au visiteur. Rare pour Hub' ça.

Mais il est stoppé dans son élan. La brune cherche un nouveau gardien ?! Pour ici ? Quoi d'autre, il l'a dit lui même ...?

Sur qu'on lui aura fait des r'marques méchantes.... Il a du mal à déglutir le pauvre bonhomme, mais il a sa fierté -on peut même dire qu'il n'en manque pas- et acquièce.

L'bonjour à vous... J'men va la chercher M'ssire... Entrez donc l'attend' là !

Et par "là" il désigne sa guérite, enfin la sienne... Celle du gardien quoi.

C'est tout tourneboulé qu'il part en direction de la maison, prévenir la brune de la visite...

L'arrivée d'Hubert, plus pâle que jamais, dans son bureau de beau matin, inquiète la brune. Mais quand il annonce qu’un Gardien se tient à l’entrée, à l’office du même nom, c’est un large sourire qui se dessine sur son visage.

Ainsi donc, il a trouvé, malgré la faible qualité des explications, et surtout, il est venu.

Loin de détromper le vieux dans son idée d’être bientôt sur la touche, elle lui fait signe de la laisser.

Un arrêt devant le miroir, elle vérifie sa coiffure, se pince les joues et lisse sa robe, avant de descendre rejoindre son visiteur, qu’elle apostrophe en souriant.

Bonjour à vous Cher Gardien ! Vous avez trouvé facilement ? Je vous fais visiter ?

Il y a quelques petites choses qui continuent, malgré le temps, à la mettre mal à l'aise. Les révérences en font partie. Il n'est pas si loin derrière le temps ou elle se retournait discrétement pour voir à qui elles étaient adressées....

Elle tend la main vers lui, sans le toucher, au moment ou il se redresse. Ce n'est pas pour autant qu'elle détache son regard.

Le nombre de pas, oui je les avais moi même recompté pour être sûre ! Et puis, cent, c'est un compte juste. Ca porte chance...

Et le sourire de grandir encore, s'accompagnant d'un clin d'oeil malicieux.

Vous ne me dérangez absolument pas. Ce n'est pas maintenant que vous êtes arrivé, que je vais vous demander de repartir...

Cette fois, la main fine termine sa course et se pose sur l'avant bras masculin. Mais non elle ne le fait pas pour le retenir au cas ou il fasse demi-tour quand même...

Vous venez ?...