Arrivée de Jake de Valombre

Invité

Suite à son agression, Jake avait été en convalescence plusieurs jours. Il portait encore les fils de la suture à sa hanche et son bras était bandé. Rester enfermer dans sa chambre, alité, Jake mourrait d’ennuis et pourtant il avait du y rester pour son bien. Et oui, les rôles étaient inversés. Son amie Marianne l’avait soigné et lui était devenu le patient.

Ce dimanche là, il se sentait mieux bien qu’il ne devait pas forcer. Il s’était rendu sur la place publique où son amie Kiliana avait organisé une nouvelle loterie. Jake avait acheté 5 tickets pour les offrir à ses amies, sa sœur et sa fille. Il n’en achetait jamais pour lui. Il était resté un peu à deviser avec Kiliana attendant le début de la messe.

La cloche de l’église l’averti aussitôt du début de la cérémonie. Il salua le Père Elenion comme tous les dimanches et vient prier pour ses proches plus que jamais, sentant le danger omniprésent planer sur sa famille. Une fois la cérémonie terminée, il avait allumé un cierge et versé quelques écus dans le tronc.

En rentrant au manoir, le cocher avait préparé la voiture devant l’entrée. Cet après-midi, il avait promis à la Dame Allydou de se rendre à son domaine de Maillezais pour un pique-nique dans son parc, si toutefois, le temps le permettait. La voiture longeait les routes alors que Jake était songeur. Il pensait souvent à sa sœur et sa fille toujours au couvent. Il se demandait comment elles allaient toutes les deux.

Le cocher arrêta la voiture devant la grille où un garde vient à leur rencontre. Et l’homme du haut de son siège dit d’une voix déférente avec l’accent du sud.

« Bonjorn, veuillez annoncer que le Seigneur de Valombre est arrivé à la Dame de Maillezais, je vous prie. »

Jake passait la tête par la fenêtre pour en admirer l’entrée et la bâtisse qu’il pouvait remarquer non loin.

Voilà un moment qu’elle avait lancé l’invitation à son ami Pictave. Les obligations de l’un et de l’autre, accompagné semble t-il du jeune fils de Jake qui avait décidé de contrarier leur plan en renversant un verre sur son parchemin, avaient quelque peu retardé la visite.

Le rendez-vous avait donc pu se prendre pour un dimanche, passée l’heure de l’église.

Le jour dit, après avoir eu dans la semaine la confirmation qu’il viendrait bien lui rendre visite, elle avait fait préparer de quoi prendre un déjeuner sur l’herbe, passant sa matinée à surveiller le ciel et ses nuages qui s’éloignaient.

Elle se trouve dans son bureau, avec toujours ou demande à laquelle répondre quand on était venu la prévenir de l’arrivée du Seigneur de Valombre.

Remerciant Bertrand d’un sourire, elle l’envoie s’occuper de l’équipage, homme comme animal, pendant qu’elle-même se chargera d’accueillir son visiteur et invité.

Elle laisse l’homme ouvrir la grille avant de s’approcher de l’attelage.

Bonjour cher ami, vous avez trouvé facilement ?

Invité

Un des gardes à l’entrée, disparu dans la demeure. Ce qui laissait au seigneur le temps d’admirer la beauté architecturale du castel. C’était une belle bâtisse que son amie possédait. Nul doute qu’il pourrait se changer les idées, loin des tensions qui secouaient la capitale. Oh rien de bien méchant de la part des habitants, mais Jake portait ce lourd secret en lui qui le mettait en danger.

Entre temps, il était descendu de son modeste carrosse dans les portières étaient frappées d’une rose de jardin d’argent. Remettant correctement sa cape et défroissant ses braies est sa chemise blanche, il releva la tête vers la demeure, songeur.

Un homme vient ouvrir les grilles, sûrement le valet qui aida le cocher à faire entrer l’attelage dans le domaine. Alors qu’il était dans ses pensées, une voix féminine l’en fit sortir, une voix enjouée … Jake baissa la tête, posant ses azurs sur la noble dame et lui fit un sourire amical. Elle lui demandait s’il avait trouvé facilement.

« Bonjour Allydou. Oui, il me semble ne pas avoir entendu mon cocher grommeler. C’est une bien belle demeure que vous avez, dites-moi. Modeste et accueillante, tout à votre image, ma chère. »

Il attrapa un panier dans la voiture et ferma la portière, laissant l’attelage être conduit aux écuries. Il porta le panier de son bras intact, avançant doucement. Il aurait du mal à cacher sa blessure à la hanche mais il ne voulait pas inquiéter outre mesure son hôte.

« Le temps est au beau fixe pour un pique-nique, ne trouvez-vous pas ? Je ne pense pas que le ciel devrait ce couvrir. Je vous ai apporté quelques carafes de vins comme promis. »

Ils marchèrent tous deux côte à côte, passant les grilles. Il se laissa ainsi guider par la demoiselle tout portant un regard curieux et admiratif sur la beauté de la nature environnante. L’endroit était bien enchanteur et relaxant. Tout ce qu’il fallait pour passer un bon moment de tranquillité.

Elle lui retourne un sourire sincère.

Merci à vous Jake, c'est très gentil.

Elle accorde son pas au sien, avançant lentement, sans se douter pour le moment de la blessure de son ami.

Je vous propose d'aller déjà poser votre panier. Nous verrons plus tard pour la visite complète.

Et en dévissant tranquillement, elle se dirige vers le Parc

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